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dimanche 28 septembre 2008

Quand je serai grand, je serai Bee Gees

Bon.

C’est pas tellement que mes 16 heures de sommeil la nuit dernière me permettent d’être en avance niveau boulot, mais j’ai plein de trucs à raconter.

Justement, question boulot. Les cours sont toujours aussi intéressants, notamment en Persuasion Theory, où on a récemment vu et étudié le film de Michael Moore, Bowling for Columbine. C’était la première fois que j’étais confronté à des images du 11 septembre avec des américains, et le silence dans la salle, après les images, rappelle l’émotion qu’ils y prêtent. Quant aux images du massacre de l’école de Columbine en 1999, les larmes de certains élèves montrent bien que ce genre d’événement tragique est ancré dans la mémoire de tout un pays. Quoi qu’il en soit, nous avons discuté du film, précédant notre exercice de rédaction sur les techniques de persuasion utilisées par Moore pour nous convaincre de sa position.

Ce cours de Persuasion, animé par un jeune prof super enthousiaste et qui vit vraiment ses convictions, est propice à ce genre d’échange intellectuel riche. « Persuasion Plea » était un travail relativement libre où il nous fallait nous positionner vis-à-vis des grandes familles de techniques de persuasion (le trio « Pathos-Logos-Ethos » de Aristote), où encore évoquer des pratiques de persuasion qu’on peut rencontrer dans la vie de tous les jours, le tout sous forme de dissertation, de poème, d’expression libre… (Pour ceux qui veulent voir mon travail, j'y parle de la façon de penser européenne, de mon expérience, de mon père, d'Abd Al Malik et de The Wire, entre autres) Nous avons discuté en classe de quelques rédactions. J’ai été impressionné par la créativité de certains, par leur aisance artistique. Comme cette fille qui raconte au long de son poème son passé dans son école primaire ultra-catholique qui fondait une relation douloureuse entre l’individu et Dieu ; elle raconte son parcours et finit son œuvre par : « My heart is His and His is mine. » (« Mon coeur est le Sien et le Sien est le mien »). Plus j’y pense, plus je me dis que je ne trouverais pas ça, au moins pour le fond, en France. Et la fille en question est loin de ressembler à une jeune femme "vieille-école", comme on pourrait le croire. Vraiment impressionnant.

A part ça, globalement les cours se passent bien. Beaucoup de boulot, surtout ces deux dernières semaines où j’ai eu pas mal de travaux à rendre. De nombreuses discussions m’ont amené à comprendre que j’avais quand même plus de boulot, au moins au niveau « rédactions à rendre », que la plupart des étudiants, même si tout le monde, à Truman, trime pas mal. Quelqu’un m’a fait remarqué que pour des études en Communication, c’est pas étonnant qu’on soit amenés à s’exprimer si souvent. Pas bête, mais la logique est pas encore arrivée en France. Sinon, le fonctionnement général varie selon les cours. En Argumentation, nous lisons quelques œuvres majeures et plusieurs articles secondaires, des réflexions sur la notion d’argumentation. C’est technique, précis, plutôt lourd. Les lectures sont prolongées par les discussions en cours, bien nécessaires pour défricher le tas d’information. « American Rhetorical Tradition » (Traditions rhétoriques américaines) semble être l’exemple du cours plutôt cool. Ce n’est pas qu’on manque de boulot (à part les présentations orales à préparer au cours du semestre, pour chaque vendredi nous avons à lire un chapitre d’un manuel consacré aux Mouvements Sociaux), mais on discute beaucoup et, à côté des exposés lors de 2 des 3 cours de chaque semaine, on discute, le prof parle, notamment des sujets qu’il a étudié en tant que Docteur. Intéressant, ou plutôt, divertissant. Et en plus, il joue un peu, hum, beaucoup de son côté un peu fou, anti-conformiste. Sympa. En Communication Theory, avec le même prof que pour le cours d’Argumentation, nous étudions une théorie de communication à chaque cours, et là encore la théorie en question est à préparer avec le manuel avant le cours en question. Très méthodique, notre approche montre aussi que ce domaine universitaire, la Communication, est clairement mieux installé aux USA qu'en France. La catégorisation des théories, la systématisation de l’approche montre que tout cela est passé dans les notions « de base ». Intéressant. Je note cependant que les élèves de ce cours sont nettement moins à l’aise qu’en Argumentation, où certains montrent une maturité et une intelligence impressionnantes. Et ce, bien que les deux cours sont de « niveau 3 ». Tout comme mon cours de Tradition Rhétorique Américaine, d’ailleurs. Niveau 4 pour le cours de Persuasion. Ces cours sont d’un certain niveau, donc ; je suis entouré de 3ème ou 4ème année (junior ou senior), principalement. A cet âge, les étudiants habitent pour la plupart en dehors du campus, permettant d’économiser beaucoup d’argent (vivre dans les résidences de la fac est plutôt cher). Du coup, revers de la médaille, je vois rarement ces élèves en dehors des cours. Enfin, pour finir le tour: en Persuasion, nous avons aussi un manuel, mais cette fois-ci le prof prend pas mal d’aise vis-à-vis de celui-ci. Nous avons les chapitres du livre à lire, progressivement, mais il revient que sur certains points, et nous voyons en cours d’autres notions, d’autres théories. Sans parler des nombreuses discussions passionnantes et passionnées, ponctuées par un humour certain du prof... qui m'a d'ailleurs invité à un diner italien avec lui et sa femme.

Niveau rythme, les habitudes sont elles aussi plutôt installées. Cours de 10h30 à 14h20 le lundi, mercredi et vendredi. Du coup, je reste tranquille souvent entre la fin des cours et le repas, vers 18h, ces jours-là. Après le repas, je continue à trainer, avant de me mettre au boulot. S’il y a une grosse rédaction pour le surlendemain, c’est souvent là que je fais l'effort du premier jet d’écriture. En prenant mon temps, en faisant quelques pauses, il m’est déjà arrivé de travailler jusqu’à 3h du matin ou plus, ces jours-ci. Je me réveille en général vers midi le lendemain, vais déjeuner, reviens, me mets tranquillement au boulot, avance les différentes tâches calmement, vais diner vers 18h, reviens, finis mon boulot. Ces jours de veilles de cours, je finis en général de bosser entre 1 et 2h du matin, me couchant une heure plus tard.

J’ai récemment fait mes premiers rêves en anglais ! Pas étonnant quand c’est pendant une sieste et que les colocataires continuent de discuter autour de moi… D’ailleurs, ma relation avec mes roomates (même chambre) et suitemates (chambre reliée par la salle de bain) est vraiment très bonne, très chaleureuse. On passe vraiment du bon temps maintenant, je n’hésite plus à les taquiner franchement, même si eux continuent, chaque blague, à dire rapidement, « je rigole, je rigole ! », pour pas que je prenne le mal… Je suis agréablement surpris de trouver des relations aussi positives, sans ambigüités. C’est globalement le cas de toutes les relations que j’ai ici. Une cure de jouvence pour l’européen que je suis.

Le week-end dernier, les parents des étudiants étaient présents. Les événements comme celui-ci sont nombreux et avec une organisation très bien ficelée. Spectacles, diner, activités : tout roule comme sur des roulettes. Show d’un magicien dans la salle de spectacle de la fac, et bouquet final avec le match de foot américain de l’équipe de l’université. 49-0. Pour les autres. Oui, à Truman, tout marche bien, sauf l’équipe de foot.


Hier, voyage pour Columbia, à une heure et demi en voiture de notre fac. Ce n’est pas tant pour voir l’équipe de foot américain, nationalement connue et réputée. Non, juste pour le grand centre commercial, pour faire le plein d’habits pour l’hiver. Au final, je finis avec deux pantalons, un short, une paire de shoes et une casquette. Pas mal du tout.

Je suis le premier surpris, mais je crois que j’ai fait le tour de ce que j’avais en tête !

A bientôt, tenez moi au courant de tout ce qui vous arrive !

Je vous embrasse,

Sameul

lundi 22 septembre 2008

Le temps, c'est comme un cure-dent : une fois perdu, on le retrouve plus


Hey les amis!

Bon, déjà que la cadence d'un nouveau message par semaine n'était pas bien haute, si en plus je ralentis je sens que ça va gueuler !
Même si clairement j'ai rien foutu samedi, je dois avouer que j'ai beaucoup de boulot. Par exemple, j'ai rendu cette semaine en cumulé une trentaine de pages de rédaction, et j'ai lu une soixantaine de pages entre manuels et articles scientifiques !

En même temps, j'ai trouvé depuis quelques semaines une super tactique: je sais pas si certains connaissent, ça s'appelle "tenir un journal". J'écris tout ce qui m'arrive, plus quelques pistes de réflexions.

Tout ça pour dire qu'il faudra suivre ce blog dans les prochains jours. Ceux qui joueront le jeu auront le droit à choisir parmi deux lots: l'envoi par courrier de santiags de cow-boys ou d'un hamburger-McDo-super-géant-qu'on-trouve-pas-en-France !!!

A bientôt !

Samuel

dimanche 14 septembre 2008

Je suis nulle part


Je suis nulle part. 3h du matin, on ouvre les yeux, on regarde par la fenêtre et on ne sait juste pas où on est. Je me croyais en gros au milieu d’un grand pays entouré d’océans, bordé d’un pays froid et d’un pays où on porte des chapeaux pointus. Mais en fait, on regarde par la fenêtre et rien ne montre le lien entre la carte et le territoire. C’est comme le jour où on se rend compte que la sonorité « chaise » n’a absolument aucun rapport avec les bouts de bois sur lesquels nos muscles fessiers se reposent. Au passage, cette traitre de carte nous fait dire que Kirksville est petit. Rien n’est petit, c’est le monde qui est grand. Après tout, quelle est la différence de perception entre un instant passé à Paris et un instant à la Pommeraie sur Sèvre ? Rien, il y a de quoi contempler à 360°. Et à la limite, dans cette si envieuse « grande ville » qu’est NY, je vous défie d’avoir le sentiment de grandeur avec tous ces skyscrapers qui coupent à la gorge l’horizon ?

(Oui, la contemplation peut avoir un pendant révolté).

Mais y’a bien plus marrant.

Cette semaine, j’ai :

- Résolu 20 syllogismes. Par exemple, « All books in this room are mine. That book we saw in the outer hall must belong to someone else, because it is not in this room ». Je pense à mes parents : « Tous les livres dans cette chambre sont à moi. Ce livre qu’on voit dans le couloir doit appartenir à quelqu’un d’autre, parce que il n’est pas dans ma chambre ». Ahah.

- Eu mon premier A (9/10). Pourquoi ? Parce que j’ai défini un « Argument » (deux sens en anglais) comme étant « the dialogical interaction that consists of the confrontation of rational claims between individuals, as well as the rhetorical utterance of those claims » (là je traduis pas). Ohoh.

- Tenté de faire la glace la plus grande à la cafétéria, avec les machines-tu-sais-distributeur-comme-les-glaces-à-l’italienne-en-été-à-Angers. J’allais battre mon record, quand tout m’est tombé sur le poignet. Devant tout le monde. Ouhouh.


- Vu, enfin, « Le Scaphandre et le Papillon ». Non pas entre non sociables de français, mais au cinéma de Kirksville. Evénement organisé par l’association francophone de la fac. Une dizaine de films internationaux à suivre les prochaines semaines. Bref. Film incroyable, incontournable pour tout être vivant de plus 1m13 (???). Super intéressant, aussi pour voir qu’à Kirksville, il y a au moins 4 retraités qui parlent français. Ceux à qui j’ai parlé, pardi. Intéressant, aussi pour voir les réactions des ricains. C’est fascinant de voir qu’ils trouvent de quoi se marrer toutes les 30 secondes devant un film comme celui-ci. La finesse des dialogues semble être bien retranscrite dans les sous-titres anglais, mais le français de base, avec son béret et sa baguette ou les deux (ou aucuns des deux s’il est au cinéma), il sourit deux fois dans le film. Mmh mmh.

- Animé un groupe de discussion française dans un coffee shop après le film. Ils voulaient parler français, je leur ai servi la pâtée. Je pense qu’ils veulent plus en entendre parler. Je m’en veux. Ouille ouille.

- Eté réveillé par une fraternité gueulant devant ma résidence jeudi soir alors que je faisais la sieste à 21h. S’en est suivi une discussion avec la voisine de palier sur sa drôle d’idée de rentrer dans l’armée. Tout en m’avouant qu’elle ne suit pas trop la politique. Hunhun ?

- Vu à quel point la question de l’environnement est le dernier des soucis des ricains. Ordis laissés allumés la nuit, lumière aussi alors qu’il n’y a plus personne, mon roomate qui travaille à Walmart 5h par jour et qui trouve judicieux d’y retourner le soir parce que son pote n’a pas de céréales pour le lendemain matin, toutes ces pochettes plastiques, toutes ces minis bouteilles achetées par dizaines. Oh, oh.


- Kiffé ma soirée avec le trajet aller-retour sous la pluie. J’aime la pluie. C’est froid. Pl pl ? (va trouver des onomatopées avec la pluie, toi).

- Compris que l’Europe est loin d’être méprisées par ces « prétentieux » ricains. Au niveau académique, l’Europe reste la source intellectuelle, au moins pour les périodes précédant le début du jeune état américain. La Grèce antique, mais aussi les Lumières, et la philosophie récente. Plus culturellement, l’Europe, et plus précisément la France, attire beaucoup de monde. Diversité culturel, bonne bouffe (difficile de faire
plus immangeable que la « fast-food culture »), élégance, retenue.

- Vu là dedans qu’il y a un sujet un peu à part : la religion. L’avènement de l’athéisme, voire du nihilisme, caractéristique du vieux continent, n’a pas encore touché les US. L’église n’est même pas populaire, elle est simplement culturelle. Peu nombreux sont les athées (16%, m’atteste mon compagnon de petit-déjeuner). Sans être fanatiques ni même pratiquer tous les jours, quasiment tous les jeunes étudiants que je rencontre reconnaissent une église à laquelle ils sont affiliés, où ils vont parfois à la messe, ou que leurs aïeux côtoyaient déjà. Autre point important : le grand nombre de différentes églises : mormons, méthodistes…

- Eu envie de revenir sur cette question du nihilisme. La relation des américains, encore proche avec la religion explique peut-être en partie ce qu’on voit comme de l’orgueil, ce que je vois plutôt comme un esprit très entrepreneur, prétentieux dans le bon sens du terme. Le nihilisme que je remarque avec regrets en Europe explique notre tentation (souvent succombée) de croire qu’il n’y a plus de causes à défendre, qu’il est plus facile de se croire purement néant, que la voix de l’un ne vaut rien, est donc ici hors de propos, ou presque. Ici, on avance. On tente. Si le matérialisme ou l’hédonisme sont des témoins habituels d’une société nihiliste, le qualificatif devrait pourtant fonctionner ici. Mais c’est un point que je n’ai pas encore trop éclairci. Mmh mmh.

- L’intention de bouger un peu mon cul. Après la mise à l’aise nécessaire, au bout de ces 5 semaines, je me rends compte que j’ai encore d’énormes lacunes d’expression. A tel point que, même avec le temps faisant son boulot, je me vois mal revenir au pays en janvier, bilingue comme je devrais l’être. C’est à dire qu’entre mon aisance à discuter et les américains qui, par défaut, se voient surement mal reprendre toutes les 20 secondes l’expression imparfaite d’un étranger, j’évolue peu. J’en viens donc à me dire qu’un certain effort doit être réalisé maintenant. Car après un mois, l’attitude de lâcher l’attention au bout de quelques minutes de discussion, tant sur son expression propre que sur la compréhension de ce qui est dit, est rapidement devenu un (mauvais) réflexe. Promis, je vais bosser. Merci à mon colocataire de pote Connor qui veut bien me reprendre à chaque erreur de prononciation. Dans moins de 2 mois, toi, lecteur de mon super blog, comprendra pourquoi c’est un peu important. (C’est ma petite surprise).



- Découvert le Foot américain universitaire. Attention, on touche à une institution. Des types bodybuildés, à peine plus vieux que moi, dépensent 3 heures par jour sur le terrain d’entraînement pour un match chaque semaine. L’équipe de Truman n’est pas terrible, à en croire les classements, mais elle est quand même dans la seconde des trois divisions universitaires. Le haut niveau, c’est par exemple l’équipe de Mizzou, de la ville de Columbia, à une heure de Kirksville, où une bonne partie des matchs sont diffusés à la TV au niveau national, se déroulent dans des stadium ultra gigantesques, le tout pour des types de moins de 22 ans en moyenne. Et ces gars sont des superstars médiatiques. Les « Bulldogs » de Truman sont plus modestes, mais on voit la part des habitudes culturelles. Les joueurs sont repérables à 100 mètres et ils sont loin de cacher leur passion. Et pendant le match, rien ne manque pour le show : fanfare, pom-pom girls, mascotte, armée de la ville pour faire péter un canon à chaque Touchdown et un groupe d’une dizaine de soldats pour faire des pompes à chaque point marqué. Et avec ça on trouve le moyen de perdre 31-28.


- Remarqué que Bush est la risée honteuse de tout son pays. Plus personne n’oserait s’avouer défenseur du monsieur maintenant, et en même temps je ne vois pas quels pourraient être les arguments jugés recevables. Les étudiants, qui représentent certes une petite élite, sont absolument unanimes sur leur vision du président sortant. L’élection arrive à pique. Ou encore mon prof d’Argumentation qui illustre le concept de « Argumentum ad Nauseum », qui consiste dans le fait de répéter tout le temps les mêmes choses, comme étant la technique préférée du gouvernement Bush. Ouf…

- Apprécié mon côté créatif avec ces tirets. Ca c’est marrant. Hi hi hi oh oh oh ahaha hun.

Je vous aime.

Samuel

dimanche 7 septembre 2008

And it goes a little some' like this...


Salut les amis/les jeunes.

On s'est quittés la semaine dernière, à Kansas City. La fin du week-end a été très sympa, en témoigne l'histoire de poulet complètement folle qui nous est arrivée (cf. le blog de Tiphanie). Dimanche, passage obligé par le chic quartier de la Plaza. On aime ou... on aime.



Retour lundi, j'apprends que mes roomates se sont fait attrapés avec de l'alcool. Les règles sont appliquées à la lettre et sans rigoler ici. Si le personnel de la résidence a fini son travail de contrôle et de sanction, c'est maintenant à un autre service de la fac et surtout à la police de s'occuper de mes confrères... En perspective, $300 d'amende pour chacun, passage devant un tribunal spécial, obligation de suivre un cours sur les méfaits de l'alcool... Ça ne rigole pas. J'ai bien fait de ne pas être là ce week-end. A propos de mes roomates, ceux-ci sont plutôt chaleureux, et pour ainsi dire il s'agit d'un groupe de potes ; mais autant ils sont marrants, sortent, sont super cool, autant ils ne s'intègrent pas trop à la vie de la résidence, qu'ils estiment surement inintéressante ou ringarde (l'affaire de l'alcool n'a rien arrangé). Du coup, je passe un peu de temps avec eux, mais je suis loin de vraiment faire partie de leur "groupe". La relation reste très bonne, malgré quelques incompréhensions redondantes.



LA MINUTE ANTHROPOLOGIQUE !!!!

Aujourd'hui, le tour de magie qui transforme la cigarette en téléphone portable. Hun ?


Hun ?


Bon, blague à part. En fait, je lie juste deux observations que j'ai fais ici.
Uno, personne ne fume. Ça fait bizarre de passer des journées entières sans voir de personnes fumer. Alors, Quid des USA comme étant le premier pays fumeur du monde, avec toutes les histoires de politiques, de lobbies and co.? La réponse est peut-être que, étant dans un campus, le pourcentage de fumeurs est plus restreint. A vrai dire, les seuls fumeurs que je connais sont un français et un népalais... Un autre élément de réponse est qu'en France, on passe la journée avec les mêmes personnes : arrivée en cours, cours, pauses, cours, déjeuner, cours, pause, cours, etc., avec la soirée typique dans un appart'. Ici, non seulement on ne côtoie pas ses collègues de cours (les cours sont en fait choisis dans un panel tellement grand qu'il n'y a pas vraiment de "promo" ou de "sous-groupes, etc.), mais en plus les soirées ont souvent lieu dans les résidences, où, bien sûr, il est interdit de fumer. On m'a aussi expliqué qu'il y a depuis quelques années une politique de santé assez effective aux USA concernant le fait de fumer dans les lieux publics.
Deuxio, l'usage des téléphones portables (cell phones). Évidemment, tout le monde a un téléphone. Personne n'a le-simple-téléphone-qui-fait-juste-téléphone. Tout le monde a le web, en général sur un Blackberry ou un truc du genre, ou, de plus en plus, sur un iPhone. La technologie importe peu, le plus marquant est l'usage. Les gens sont tout le temps au téléphone. Tout le temps. Je demande à un de mes copains le crédit qu'il a, il m'explique que pour $100 dollars par mois, il a les appels illimités le soir ou le WE (ou les deux), SMS illimités, web illimité et "seulement" 1300 minutes de communication... Oui, plus de 20 heures. Peut-être que mon pote - Theo - est un cas extrême, mais il me semble que la plupart des gens sont pas trop loin de ça. L'autre soir, j'ai parlé avec lui pendant une heure, alors qu'il était au téléphone avec sa copine en même temps. Il ne lui a rien dit pendant tout ce temps, et je suppose qu'elle non plus. Je lui demande pourquoi il passe tant de temps au téléphone, il me répond que c'est gratuit. Logique : je fais quelque chose non pas parce que j'en ai envie ou besoin, mais parce que je peux le faire. C'est marrant. (J'ai mon humour bien à moi)
(Ricanez pour que je ne me sente pas seul)
(S'il vous plait)




(Merci)

REVENONS A NOS MOUTONS

Je passe mes jours "off" (mardi et jeudi) à essayer de gérer au mieux mon temps pour faire mon "homework" qui demande beaucoup de temps. Pour l'instant, uniquement des lectures mais les rédactions, travaux à rendre ainsi que les examens en cours arrivent bientôt. Je navigue entre stress de jamais avoir le temps de faire ce qui m'est demandé - vu comment je lis lentement - et confiance retrouvée, quand, finalement, à 2h du matin, tout est à peu près fait. Mon aisance en langue en est clairement améliorée. Mes aptitudes orales restent limitées (j'ai encore l'impression de pas tout comprendre et, surtout, de souvent être incompris), mais ça viendra avec le temps. La lecture est de plus en plus rapide, même si là encore il y a des efforts à faire. Le plus marquant, c'est probablement les phrases que je me vois écrire sur mon ordinateur. Mon aisance à l'écrit est clairement améliorée, et j'attribue ça aux nombreuses lectures que je fais. En atteste, peut-être, la rédaction-promotion de 6 pages en faveur de la tradition phénoménologique dans les études de communication que j'ai bouclée sans trop de difficulté tout à l'heure. C'est certainement pas parfait, mais je ressens vraiment une plus grande facilité à utiliser des structures de phrases plus complexes ainsi que du vocabulaire plus précis. C'est plutôt utile quand on s'exprime dans une discipline où l'enjeu est de disserter sur la façon dont les autres communiquent...

Quelques trucs auxquels je pense...
- Les profs sont au moins autant pointilleux sur les questions de propriété intellectuelle qu'en France (citation, Internet, etc.). Ici, les sanctions sont même plus sévères.
- Même s'il m'arrive d'aller à la bibliothèque (surtout au niveau des fauteuils-avec-repose-tête-sur-le-côté-pour-la-sieste), il est assez agréable de bosser, lire ou juste trainer dans la résidence. Les multiples lounges permettent de changer d'air souvent. Il existe aussi plusieurs salles d'étude par étage.



Bon, les amis, je vous propose un jeu. Un américain aurait appelé ça (à dire avec enthousiasme, en criant un poil trop fort dans le micro) : "Have fun with Samuel!!!!".

Non, en fait, je suis emmerdé par les heures de rushs de vidéo que j'ai sur le dos. Je vous propose donc de me préciser ce qui vous intéresse parmi les suivants :

- Visite du campus, discours d'introduction

- Cérémonie d'accueil pour les freshman

- "Montage" (comédie musicale)

- Bowling international, foot américain by night et soirée

- Soirée "on-regarde-Batman-à-la-TV-car-on-a-téléchargé-une-version-piratée"

- Soirée Train (effrayant) & "Pancake City"

- Basket au Rec

- Soirée "on-regarde-300-et-cette-fois-çi-c'est-le-DVD"

- Trucs (ca veut dire que je ne sais plus ce que c'est)

- Week-end Kansas City

- Annif Sarrah

Les premiers arrivés seront les premiers servis !



Je vous aime.

Samuel

lundi 1 septembre 2008

Lip Sync

Salut les amis !

Voilà la vidéo que beaucoup m'ont réclamé : le show Lip Sync de samedi 23 août dernier.

Mes compatriotes ont à coup sûr besoin de quelques explications. En soit, le Lip Sync consiste simplement en un show chorégraphié où les danseurs "chantent" en play-back sur un ou plusieurs titres.

Cette activité s'intègre dans la "Truman Week", semaine d'intégration des freshman (première année). Les résidences s'entrainent du lundi au vendredi pour plusieurs épreuves (relais ridicules, créations artistiques...), générant une rivalité bon-enfant au cœur du campus.

Le samedi de cette semaine, après les épreuves en plein-air le matin et l'après-midi, a lieu un petit spectacle où se déroulent la finale du "Trivia", sorte de "Question pour un champion" et, clou du spectacle, la performance du Lip Sync.

Tout est dit. Enjoy.




P.S. : "Bulldogs" est le "surnom" de l'équipe de foot (américain) de la fac, et par la même la mascotte de Truman...